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WhatsApp et travail à la maison : la fausse bonne idée

Chers parents,

Comme nous l’avons rappelé au cours de la réunion de rentrée jeudi dernier, nous sommes résolument opposés pour ne pas dire hostiles à la constitution de groupes WhatsApp visant à récupérer le travail maison de vos enfants.   Le temps nous a manqué pour vous présenter nos arguments. Notre opposition n’a en effet rien de dogmatique.

Les trois raisons principales sont les suivantes :  

1- Nous pensons avant tout que ce genre de parade pour compenser l’insuffisance des élèves crée un circuit parallèle qui, de fait, les déresponsabilise. Soustraire des élèves à une responsabilité qui leur incombe ne les aide pas à grandir. C’est notamment pourquoi les professeurs n’utilisent pas le cahier de textes électronique d’EcoleDirecte. Nous ne comprendrions pas qu’un système équivalent se mette en place.  

2- La bouée WhatsApp entretient ainsi les élèves dans leurs insuffisances ou négligences. Pour poursuivre la métaphore, nous préférons leur apprendre à nager. A quoi bon faire l’effort d’être attentif au moment où le professeur donne le travail à faire puisque l’on récupère toujours les informations par ailleurs ? Le souvenir d’un élève, bras croisés pendant un cours, et qui à la question : « Pourquoi n’écrivez-vous pas » ? a répondu : « je photocopierai le cahier de mon voisin »… nous hantera encore longtemps.  

3- Nous savons ce que peut-être l’occupation d’une maman à la maison à partir de 16h30. La solution de demander aux enfants eux-mêmes de consulter la messagerie peut être tentante et créer ainsi autant, voire plus, de temps d’écran. C’est à éviter absolument.   Si l’agenda de votre enfant est régulièrement incomplet, le mieux est de nous le signaler afin que nous lui rappelions de consulter celui de la classe, tous les soirs à 16h30. Posé sur le bureau des professeurs, chaque enseignant y note le travail qu’il donne dans sa matière.  

Salvatore Niffoi
Directeur du collège de garçons